biographie

  • 1995 : Agrégation de Lettres Modernes
  • 2000 : Doctorat de Langue et Littérature du XVIème siècle
  • 1989-2002 : Pratique du dessin, de la photographie et de la gravure, en parallèle avec l’écriture de textes de fiction (nouvelles, romans)
  • 2002 : Décision de renoncer à poursuivre une carrière littéraire et universitaire pour se consacrer pleinement à la peinture
  • 2003 : Première exposition personnelle, au centre du Lièvre d’Or à Dreux (28)
  • 2004 : Première exposition à la Galerie Médiart à Paris
  • 2006 : Médaille d’or au Salon Violet à Pari
  • 2013-14 : Introduction de nouveaux supports pour la peinture (photographie, vidéo, sculptures…)
  • 2015-16 : Réalisation d’installations de land art dans des parcs de châteaux et jardins publics
  • 2016-17 : Série de bois peints inspirés de la peinture religieuse de la Renaissance
  • 2018 : Série de dessins à l’encre inspirés par un auteur du XVIème siècle, Philippe d’Alcripe

 

 

Après avoir concentré mon inspiration sur le paysage agricole, puis plus largement sur le paysage contemporain (agricole, portuaire, industriel, urbain…) dont j’ai constamment tenté de révéler la poésie, et auquel j’ai toujours voulu rendre hommage (silos et machines agricoles de Beauce, usines des bords de Seine, tours de la Défense, port du Havre…),  j’ai peu à peu tourné mes recherches picturales vers le «paysage intérieur» et le « paysage de sensations ».

Mon expression, au départ très figurative, bien que toujours onirique, s’est détachée du réalisme, mais reste ancrée dans les sensations concrètes que procure la rencontre avec la nature, sensations tactiles, précision des formes liée à une connaissance approfondie de la faune et de la flore, ainsi qu’à une pratique très intense des activités physiques (équitation, danse contemporaine, randonnée).

Mon rapport au paysage est notamment un rapport à l’espace. J’accorde de ce fait une très grande importance au choix du format avant de commencer à réaliser une œuvre. J’ai une prédilection pour les formats inattendus : les grands formats très verticaux, les grands carrés, les grandes pièces de bois en trois dimensions. Je peins d’ailleurs sur toutes sortes d’autres supports que les « tableaux » : photographies, objets et accessoires, racines, arbres protégés, poutres de sapin… L’usage que je fais de ces formes correspond à une vision du paysage saisi dans d’autres cadres que celui de la perspective classique. Il cherche à révéler les transformations qu’ont opérées les moyens de transport et les outils d’observation dans la manière de regarder le paysage à notre époque. Mais il permet aussi de montrer, à la manière de forages, les strates d’un monde perdu, disparu dans le passé, enfoui sous terre.

Dans mon travail artistique, que je développe avec des moyens techniques sans cesse renouvelés (peinture, photo, vidéo, danse, écriture, performances, installations), je me concentre depuis toujours sur les liens que l’humain tisse avec son environnement et la façon dont celui-ci aussi le transforme en même temps.

Dans cette quête des empreintes de l’humain sur le paysage et des empreintes du paysage sur l’humain, je convoque constamment des références aux contes de fées, à la mythologie, à la Bible, au patrimoine littéraire. Il s’agit pour moi de me rattacher à un ancrage culturel intemporel, universel, mais aussi fictionnel, qui permet de mieux comprendre le monde d’aujourd’hui. Cette question de la relation entre l’homme et son milieu rejoint sans cesse celle de la relation entre l’ancien et le contemporain, entre l’intemporel et le présent.

Pour mes projets artistiques, que je réalise souvent dans des sites de patrimoine ou ayant une identité forte, j’apprécie particulièrement de devoir m’insérer dans un lieu précis et de tenir compte des contraintes formelles qu’il m’impose. J’ai particulièrement à cœur d’exprimer les racines d’un lieu, ce qui le hante, son passé, son histoire, mais aussi ce qui l’anime dans le présent.